Les retraités de la fonction publique peuvent enfin se réjouir. Après une interruption de près de deux ans, le retour des **chèques-vacances** pour cette catégorie est désormais une réalité. Les développements récents laissent envisager une utilisation renouvelée de ce dispositif qui avait été suspendu pour raisons économiques.
Retour sur la décision du Conseil d’État
En 2023, environ 115 000 agents de la fonction publique ont bénéficié de ces **chèques-vacances**, pour une somme totale de 33,7 millions d’euros. Parmi eux, plus de 25 % étaient des retraités. Face à ce coût, le gouvernement avait décidé de les exclure du dispositif, arguant que cela permettrait d’économiser environ six millions d’euros en 2024 et neuf millions en 2025. Cependant, une circulaire introduisant cette mesure a été annulée par le Conseil d’État le 24 juin, pour un vice de procédure, puisque le Comité interministériel consultatif d’action sociale des administrations de l’État n’avait pas été consulté comme il se doit.
La satisfaction des syndicats : une victoire pour la « justice sociale »
Les syndicats tels que la CGC, la CGT, FO, FSU, Solidaires et UNSA ont chaleureusement accueilli cette décision. Ils célèbrent ce qu’ils considèrent comme une victoire pour la « justice sociale », surtout à une époque où les pensions stagnent. Selon eux, il est crucial que les agents à la retraite restent inclus dans les bénéfices de l’action sociale interministérielle. Cette dynamique est d’autant plus essentielle dans un contexte où l’économie exige de la solidarité envers ceux dont les revenus ne progressent plus.
- Chèques-vacances 2025 : valables jusqu’au 31 décembre 2027.
- Possibilité d’échange : les chèques non utilisés peuvent être échangés dans les trois mois suivant la fin de leur validité pour un montant équivalent.
Débats autour de la réintégration
L’annonce de la réintégration des retraités dans ce dispositif a suscité des débats. Certains, comme l’économiste Pierre Rondeau, ont exprimé leur mécontentement. Il critique le choix de réinjecter neuf millions d’euros pour financer les vacances des retraités, tandis qu’il estime que les actifs précaires pourraient être davantage soutenus. Ces discussions soulèvent des questions plus larges sur la répartition des ressources et les priorités sociales.
En conclusion, la réintroduction des chèques-vacances pour les retraités de la fonction publique est non seulement un soulagement pour nombre d’entre eux, mais pose également la question de l’équilibre entre justice sociale et contraintes budgétaires.